Angèle Paoli / De la colère à l’espoir, un cheminement / Oversatt til norsk av Naїd Mubalegh:

Couleur-colère / Colère-couleur. Qu’est-ce qui, dans ton esprit, relie la colère à la couleur du temps ? Le temps est au sirocco. Un temps d’été et de désert. Une vision d’ergs et de sable qui obscurcit le ciel. Souffle retenu sous une chape de plomb. Tu es colère aujourd’hui. Et nous ne sommes qu’au début du mois de mars. Le ciel est à la course des nuages gris. La mer est forte, d’un tout autre gris. Un gris acier. Un gris coupant. Et déjà, avec cette tiédeur inhabituelle de l’air, le spectre de la sécheresse s’avance. Il fait chaud et marcher d’un bon pas sur la route ne sera bientôt plus possible. Il a pourtant plu ces jours-ci. Une pluie fine et bienfaisante, qui a mis le maquis au vert. Après des semaines d’une chaleur précoce, le froid s’est à nouveau abattu, couvrant de neige les cimes les plus proches. Torrents et cascades déboulent le long des pentes. L’eau coule à gros bouillons. D’où vient-elle ? On dit qu’elle vient du continent, par vases communicants sous la mer. Incrédule, tu n’imagines rien d’autre qu’une descente spontanée partie des sommets enneigés.

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